Lynne Gouliquer fait figure de précurseur à l’Université St Thomas et au Nouveau-Brunswick en obtenant une des 23 bourses Banting du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Cet honneur représente un triomphe professionnel pour Mme Gouliquer et une reconnaissance des travaux sur le vieillissement réalisés à l’Université St Thomas.
Mme Gouliquer étudie la résilience de la population vieillissante et plus particulièrement celle des 90 ans et plus (les doyens des aînés, comme elle les appelle). « Je crois que ces personnes ont beaucoup à nous apprendre, déclare la boursière. Je prévois mener une étude qualitative et St Thomas est l’établissement idéal pour ce type de travaux. »
Pour Mme Gouliquer, le vieillissement de la plus importante cohorte de la population constitue une formidable occasion d’examiner de près la résilience de ces personnes. « L’étude des récits de vie des doyens des aînés peut nous permettre de dégager des données empiriques sur les circonstances et les stratégies d’adaptation, dont les générations futures pourront tirer profit. Les connaissances que possèdent nos aînés sont précieuses et essentielles pour éclairer les débats politiques en matière de mobilisation des ressources, d’adoption de services et d’élaboration de mesures d’intervention. »
Diplômée de l’Université St. Thomas, Mme Gouliquer a servi pendant 16 ans dans les Forces armées canadiennes. Une fois sa carrière militaire terminée, elle a décidé de poursuivre ses études et obtenu une maîtrise de même qu’un doctorat de l’Université McGill. Ses travaux de recherche ont notamment porté sur divers groupes marginalisés (les femmes et les minorités sexuelles) au sein des Forces armées ainsi que sur les femmes pompiers et les personnes âgées qui vivent en milieu rural au Nouveau-Brunswick. Mme Gouliquer a reçu une bourse O’Brien en 1999 en appui à l’obtention de son doctorat de l’Université McGill.
Les bourses Banting ont été nommées à la mémoire du docteur Frederick Banting, à qui l'on attribue la découverte de l’insuline; une découverte qui lui a valu une réputation mondiale, le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1923 de même que le titre de chevalier de la Couronne britannique en 1934. Le Programme de bourses postdoctorales Banting vise à attirer et retenir les meilleurs chercheurs postdoctoraux nationaux et internationaux afin de leur permettre de renforcer leur potentiel de leader, de devenir des chefs de file de demain en recherche et ainsi contribuer à l’essor économique, social et scientifique du Canada par une carrière axée sur la recherche. Le programme d’une valeur de 70 000 $ par année est administré par le Conseil de recherches en sciences sociales.
Cet article est publié sur le site de l’Université St Thomas.